Que la moitié des informations données dans les JT soit horrible (assassinats, viols, catastrophes, etc.), c’est un fait de société. C’est un glissement de la vision du monde que pourtant certaines télévisions auraient pu éviter ; celles qui avaient pour mission un service public, l’éducation, le divertissement intelligent, la défense de la culture, etc. Je n’y reviens pas, on me dira que c’est l’évolution « normale » dans un monde de concurrence et de course à l’audience.
Bien sûr que l’homme est attiré par le plus facile, le plus simple, quitte à descendre en dessous de la ceinture et à caresser nos instincts de voyeurisme les plus inavouables. (Et comme certains groupes extrémistes et « inhumains » l’ont bien compris!)
Cela se résume finalement à toucher l’émotion. Cela fait longtemps que l’image d’un père qui pleure son enfant peut faire récolter des millions d’euros (et tant mieux dans ce cas).
Ces images qui touchent ne demandent aucune connaissance ni code…
Mais, comme l’expliquait fort bien mon ami Jean-Jacques Jespers, expert en journalisme, c’est l’émotion qui est de plus en plus de connivence avec les populismes médiatique et politique !
Bien sûr que c’est rassurant de noyer tout ce que l’on fait dans des statistiques, des chiffres, des comparaisons… Jusqu’à l’absurde ! (L’autre soir, j’entendais que les plus riches vivaient plus longtemps en bonne santé ! Merci à ceux qui ont financé l’étude ! On n’aurait pas pu s’en douter, vu le prix des médicaments…). Nous sommes des enfants face à cet envahissement des mesures : Record de ceci ou de cela, audiences, classements jusqu’aux bonnes notes données aux finances !
Pour être plus léger, par moments des choses un peu énervantes reviennent, comme des tics de journalisme : En ce moment, je déteste – à nouveau – cet écart qui se creuse tout à coup entre la télé et nous… Quand on nous dit : « je vous le disais hors antenne », ou « on en parlé en préparant l’émission », etc. En pensant nous « mettre dans la confidence », au contraire on brise le rêve !
Bon mois de mars !
C’est la raison principale pour laquelle avec joie, depuis des années, je me suis séparée de cette boîte à mauvaises images qu’est l’écran plat ou non… trop de platitude, trop de facilités et des affaires montées en épingle, quand on pense à la surface que fait le trou dans le papier d’une épingle… Cela remet les événements à leur juste place. Je préfère m’indigner en agissant dans mon environnement ( je vais participer au nettoyage de printemps par ex.). Je préfère saluer mes voisines et voisins et répondre au sourire de la boulangère! Et j’aime par dessous tout être en contact avec ma famille et ainsi prendre de leur bonne et moins bonne nouvelle et d’être en empathie avec eux!
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Oui ! Bon mois de mars ! Le printemps arrive… Je reprends mes promenades quotidiennes dans la nature aussi !
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Ce qu’il y a de pénible aussi, dans cette « information » voyeuse et réinterprétée, c’est qu’elle empêche le spectateur de penser. L’émotion, le slogan, le raccourci paralysent toute réflexion et gomme tout bon sens. Et l’on constate que les gens répètent en boucle les pseudo-analyses de télévision sans faire fonctionner un instant leurs propres facultés de compréhension et de raisonnement, alors qu’ils en sont parfaitement capables. C’est ainsi que marchent et « pensent » dans le même sens des populations entières, dirigées de leur plein gré par la manipulation, l’intox et trop souvent, l’ignorance.
Lorsqu’on tente l’expérience d’éteindre la télé pendant deux mois, on se rend compte que notre esprit est plus clair, allégé, débarrassé des scories inutiles. Et là, miracle! la lucidité revient, le calme également. L’Homme en soi reprend ses droits et son libre-arbitre. C’est une résurrection.
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Excellent commentaire, Sandrine ! Merci !
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