Alors que je réécoutais plutôt l’extraordinaire « Orly » sur l’album de Brel (et pas une chanson que je n’ai jamais voulu programmer sur antenne…), voici que Frédéric Marotta m’envoie un délicieux livre consacré aux textes de Jacques Brel. « Brel, poète de l’intemporel » aux éditions Les presses du midi, en France. Voici un extrait de ce que j’ai publié sur le site http://www.lireestunplaisir.be :
C’est en poète que Frédéric Marotta aborde l’oeuvre de Jacques Brel. Il est certain que Brel n’a jamais voulu qu’on le qualifie de poète (ni Brassens, par ailleurs), laissant cette appellation aux poètes littéraires ; sans doute une question de génération. Car « poète de l’intemporel », il l’est assurément et l’auteur en fait une belle démonstration.
Son résumé biographique commence avec l’explication de toute une vie : « Jacques Brel aura toute sa vie le sentiment de ne pas avoir eu d’enfance. »
Dans le chapitre « L’amour », Marotta écrit : « La femme est, dès le début, un horizon, un repère, un but de « voyage », une raison de se dépasser. Brel est comme Roméo, ce héros tragique de Shakespeare, il est un « amoureux de l’amour ». J’aime beaucoup son analyse des textes selon le feu, la terre et le ciel. Et enfin cette déclaration de Brel lui-même : « Je crois que ce que j’appelle amour dans mes chansons est, en réalité, de la tendresse. »
Dans « L’amitié », l’auteur redit combien celle-ci était importante pour l’artiste. « En définitive, Jacques Brel n’a vécu qu’en donnant, en s’offrant, en se dépassant « pour » et « par » amour. »
Après « La mort », nous trouvons – textes à l’appui – la comparaison de Brel et de Don Quichotte. « Il en a l’étoffe et le rêve, le physique aussi, il en a toute la folie et la démesure. » Et relire « Rêver un impossible rêve… » de « La Quête » est encore un bonheur, dès années plus tard.
Nous avons ici un livre subjectif et pourtant précis, lisible et sérieux, poétique et documenté. Dans la préface, Nara Noïan, qui a chanté Brel, écrit : « La poésie musicale et subtile, la « prose crue », la réalité amère sans fioritures comme Camus dans la littérature ». C’est on ne peut plus juste !
Tout Brel, et ce livre, nous ramène à l’amour, ce que confirme l’auteur dans la dernière page de l’essai : « L’énergie d’amour demeure la pierre angulaire à l’évolution de l’être humain sur toute la planète ».
Monique Andrisson a dit:
Merci superbe texte
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jacquesmercier a dit:
Merci
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Nadine Debailleul a dit:
L’incontournable Mr Brel ….Merci pour cette perle !
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jacquesmercier a dit:
😊
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Thierry F. Vermeulen a dit:
Un très grand,si pas le plus grand!
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jacquesmercier a dit:
Oui !
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Monseur Myriam (@MonseurM) a dit:
Merci Jacques pour ce rappel à nos mémoires de ce grand poète qu’a été Brel.
Je ne sais pourquoi mon jeune frère (10-12 ans) a toujours pleuré en écoutant les « Vieux amants » . Il me disait : c’est beau, c’est déchirant, comme venant de l’intérieur , c’est trop intense et il commençait à pleurer à chaudes larmes. Il disait:encore: ça ne fait rien, c’est tellement beau, vrai. Nos parents n’étant pas si âgés, je ne sais toujours pas pourquoi cette chanson l’a bouleversé à ce point.Il avait l’âme musicale et l’amour des belles voix.
On a eu la chance de pouvoir regarder « Don Quichotte, l’homme de la Mancha » : la quête en est la partie la plus touchante , celle chantée avec une profondeur de la recherche d’un idéal , presque perdu d’avance ! La voix si basse puis douce, profonde, portant grand l’espoir qu’on en restait bouche bée.
Un grand artiste, oui, le plus bel artiste de tous les temps .
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jacquesmercier a dit:
🌹
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Monique Andrisson a dit:
Merci pour ce superbe texte je regarde l,émission sur la 3 sur Jacques Brel et je suis contente de vous lire , merci pour ce partage , je lis les commentaires très émouvant
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jacquesmercier a dit:
Merci, Monique
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Monseur Myriam (@MonseurM) a dit:
J’oubliais : oui, c’est l’amour avec un grand A que portait en lui, ce poète exceptionnel ! Il nous amenait cette cohorte de sentiments plus forts les uns que les autres, exprimés avec tellement de tendresse, que nous n’aurions pu rester indifférents.
C’est cette vivance de l’amour si fort qui devait toucher mon frère, sensible aux beaux mots et aux sentiments.
Nous tous, nous écoutions , avec des yeux qui sortaient , le plus souvent embués, de ces merveilleuses interprétations, comme lors de son départ, touchant, renversant,……
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jacquesmercier a dit:
😊
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