Un mot pour vous donner envie de lire ce roman de Chantal Vervaet : « Rideau ». Déjà les premières pages sont très originales, puisque c’est la morte elle-même qui parle dans le crématorium. Elle s’est suicidée trois mois après la mort de son mari.
Voici quelques phrases parmi d’autres qui vous donnent le ton :
« Additionnez un tiers de génétique, un tiers d’éducation et un tiers des événements qui font une vie, secouez vigoureusement et vous obtiendrez quelqu’un. »
« La malchance, elle vous saute à la figure. Pas moyen de l’éviter. La chance, elle ne fait que vous frôler. Si vous ne tendez pas le bras, elle passe. »
« Lorsque les autres s’accrochaient au bastingage, blêmissaient, se racrapotaient, se penchaient par-dessus bord pour cracher jusqu’à leur bile, moi, les cheveux dans le vent, le visage fouetté par les embruns, je riais à gorge déployée. »
Dans le désordre, j’ajoute que j’adore les belgicismes glissés dans le texte et parfois expliqués en bas de page : guindaille, par exemple. J’aime aussi l’amour évident de l’écrivaine pour la mer, pour l’Annapurna, pour les banquets familiaux.
Sur le site internet chantal-vervaet.jimdofree.com/ les curieux pourront y découvrir les premières pages de son roman.
Monseur Myriam, engagée activement pour la société (@MonseurM) a dit:
Bonsoir Jacques. J’espère que je ne vais pas commettre une erreur mais, il me semble que, Chantal Vervaet, était invitée, en même temps qu’Amélie Nothomb et une troisième auteure, à l’émission française « La Grande Librairie ». Ce qui m’a plu immédiatement chez Chantal, c’est son détachement, son ouverture à ce roman où elle raconte, très détendue, le suicide mais en laissant aux auditeurs, la possibilité de la suivre sur ce chemin qu’elle a choisi. Rien n’est choquant , tout nous est ouvert, afin que nous puissions entrer dans cet espace-temps sans fioriture, juste pour dialoguer avec le personnage, elle. Ce qui attirait l’attention chez Amélie Nothomb, dans son roman , comme dans ses attitudes ou son langage, c’est qu’elle n’a jamais laissé une seule place, un seul espace, afin que le lecteur puisse y entrer. C’était -elle avec Jésus-« disant, « vous ne vous rendez pas compte -avoir soif, ne pas pouvoir boire et être crucifié, ce sont les pires sévices qu’un humain puisse vivre » Tout nous était fermé comme elle-même, dans ses expressions faciales tout comme dans son maintien raidi par ses propos,J’ai en mémoire ces contrastes assez choquants qui m’ont interpellée tout le long de l’émission.Je te souhaite bonne réception de ce texte et t’envoie mes pensées affectueuses. Myriam
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jacquesmercier a dit:
Merci pour ce commentaire 😊
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