Que le bourgmestre, le maïeur, de Bruxelles se nomme Yvan Mayeur, est plutôt amusant. Comme l’ancien Commandant des pompiers de Bruxelles Francis Boileau, etc. Philippe Geluck s’est déjà beaucoup amusé de ces rapprochements pittoresques dans ses albums.
Mais pourquoi maïeur, bourgmestre ou maire ? (Maïeur vient du latin major, plus grand)
Certains s’inquiètent de l’utilisation du mot « maire » à propos de villes comme Berlin, Vienne ou Amsterdam, puisque le mot « bourgmestre », comme chez nous, y désigne le premier magistrat de la ville (du haut-allemand « bürger », bourgeois, et « meister », maître). Ils y voient une sujétion excessive aux tournures hexagonales.
Le dictionnaire usuel pense de la même manière, puisqu’il indique que ce mot régional de Belgique et de Suisse est homologue du maire français aux Pays-Bas et en Allemagne.
Cependant, il me semble qu’un commentateur belge pourrait dire en toute logique « le bourgmestre de Paris » et un commentateur français « le maire de Bruxelles » pour se faire comprendre auprès de ses propres auditeurs.
C’est évidemment ne pas tenir compte de la perméabilité des frontières linguistiques et de la mondialisation de la communication. Aujourd’hui le principe est plutôt de garder sa langue particulière dans une communication interne et des langues ou langages internationaux pour l’extérieur. On continuera à dire entre nous, si on le souhaite, un maïeur dans certains coins de Wallonie et le maire de Paris, dans la mesure où nous « savons » maintenant grâce aux médias qu’il s’agit bien du mot « maire ».
Sans doute les Français connaissent aussi notre mot, surtout depuis 1939, date d’édition du « Bourgmestre de Furnes » de Georges Simenon. L’usage officiel belge connaît aussi le mot composé « député(e)-bourgmestre » et « sénateur (ou sénatrice)-bourgmestre ».
Pourquoi parler de cela aujourd’hui ? Parce que dans les Mémoires que je rédige, je raconte en ce moment les week-ends d’émission dans le Jardin du Maïeur de Mons….
(Nos studios se trouvaient dans le bâtiment tout à droite… )
Christine a dit:
En France, aux infos, quand les journalistes parlent du « maire » de Bruxelles, ils utilisent bien le mot « bourgmestre »… C’est comme cela, d’ailleurs, que j’ai appris ce mot ! Comme quoi, regarder les informations, c’est instructifs, malgré toutes les horreurs qu’on peut y entendre…
De toute manière, pour moi, sans aucun doute, c’est vous l’maïeur !! 😉
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jacquesmercier a dit:
🙂
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Agnès a dit:
Merci de ne pas nous avoir laissé trop longtemps sans nouvelles .
Je sens qu’ on vous manque aussi ?
Bonne journée Monsieur Jacques !
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jacquesmercier a dit:
Oui, je vais revenir !
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Christine a dit:
Ouaiaiaiaiais !!!!!!
❤
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jacquesmercier a dit:
😉
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Viviane De Leener a dit:
Bonjour Jacques, je pensais exactement comme Agnès et votre réponse me comble de joie!
« Maïeur » ou « Mayeur » telle est la question! Il n’y a que »Maille » qui m’aille ( oui, la moutarde me monte au nez quand je vois ce que devient Bruxelles) où un Bourgmestre serait bienvenu…( ceci dit sans aucune conviction politique).
Une autre commune près de chez nous, se la joue à « Bourgmestre » ou « Burgemeester », Belgique oblige… Doit-on en rire ou en pleurer?
Rions, comme nous avons toujours ri pendant les émissions « en direct du très beau jardin du Maïeur de Mons »…
A très bientôt,
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jacquesmercier a dit:
On peut écrire les deux… 😆
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claudesavaroc a dit:
Un bon bourgmestre laissera un souvenir majeur. Un mauvais bourgmestre se verra montré du doigt : le majeur, naturellement. C’est dire si le qualificatif colle à la fonction.
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jacquesmercier a dit:
Hi hi hi 👍😃
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