En relisant Lamartine, dans le fabuleux discours sur l’abolition de l’esclavage, j’ai trouvé ces courts passages. Ils sont bien à propos aujourd’hui que l’on reparle de Martin Luther King, mais aussi quand on entend certaines déclarations en France, en Afrique, partout dans le monde et… jusqu’à notre pauvre petite Belgique, où certains parviennent depuis des décennies à nourrir d’anciennes querelles, à séparer plutôt qu’unir…
Voici ce texte qui date du 18 mars 1842 et qui ne perd rien de sa force. Voici deux définitions du patriotisme ! Choisissons !
« Il y a deux patriotismes :
un qui se compose de toutes les haines, de tous les préjugés, de toutes les grossières antipathies que les peuples abrutis par des gouvernements intéressés à désunir nourrissent les uns contre les autres.
Ce patriotisme coûte peu : il suffit d’ignorer, d’injurier et de haïr.
Il en est un autre qui se compose au contraire de toutes les vérités, de toutes les facultés, de tous les droits que les peuples ont en commun, et qui, chérissant avant tout sa propre patrie, laisse déborder ses sympathies au-delà des races, des langues, des frontières. »
Pour illustrer ces propos, j’ai repensé à ce joli objet et qui porte un joli nom : le bracelet d’amitié !
Le général De Gaulle disait en substance: « Le patriotisme c’est l’amour de son pays, le nationalisme c’est la haine de tous les autres. » les grands esprits se rencontrant il pensait comme Lamartine.
Pour rire un peu, et comme pour stigmatiser les haineux dont vous parlez, il y a cette réflexion que l’on prête au Général De Gaulle quand il a vu pour la première fois la jeep du commandant Drone, de la deuxième DB avant que celle ci aille libérer Paris. Le commandant avait fait écrire sur le devant de son véhicule ce cri de guerre: « Mort au cons ». En voyant l’inscription le général déclara: « Vaste programme ».
Oui, merci de nous rappeler ce très bon mot !
Au moment où l’on fête l’anniversaire d’un rêve, il serait grand temps d’enfin le réaliser entièrement… Tant de choses restent encore à faire…
C’est évident, Nadia !
Tout est dit, rien à ajouter.
Il semble que nous préférons en majorité malheureusement le paragraphe I, surtout politiquement.
Gageons sur le bon sens et l’instinct de survie qui prendront le dessus avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes si loin, avons-nous déjà été si loin, si bas, si harmonieusement et mondialement complices en même temps dans le cauchemar?
Merci pour les bons mots et à bientôt ami xxx
Patricia
Merci pour cet « éclairage » comme le disent maintenant les journalistes des JT 🙂
Il est beau de panser le monde… plus haut depuis notre petite patrie. Il est bon de penser le monde plus beau. Lamartine, « voyant » révolutionnaire, nous invite peut-être depuis un monde oublié à voyager vers l’autre, les autres, avec, toujours, l’espoir dans le tumulte, nous ouvrant à l’humain dans toute sa dimension, toute sa complexité, toute sa démesure, nous invitant à voir, à comprendre, à sentir l’autre, nous invitant à respecter les droits qui furent si durement gagnés, et fort de sa clairvoyance, à écouter les mondes dans le monde, à continuer de nourrir les liens positifs avec nos semblables afin que le sang des innocents ne coule plus comme le magma d’un volcan en éruption. Pour ne plus voir l’immonde, ces charniers et corps qui défilent… et malgré les dissensions, le climat peu sécurisant, tous les bouleversements mondiaux, les guerres prévisibles, les soulèvements, les cataclysmes…les horreurs des massacres d’innocents partout sur la planète, continuer d’aimer notre peuple, mais aussi en montrant l’exemple, conquérir, avec amour et justice, et cohérence, depuis notre petit pays, oui, les sympathies au-delà des races, des langues, des frontières.
« Bonjour le monde. »
Superbe envolée, Frédéric ! Merci
Tout est dit, rien n’est fait …
Quand je lis les fils de commentaires plein de haine, j’ose encore espérer que la majorité des personnes qui écrivent ces monstruosités le font plus par grégarisme que par réellé méchanceté, ils ou elles suivent le mouvent, ils ou elles crient « au loup » parce qu’ils ou elles sont influençables , manipulables, je me refuse à croire que toutes ces personnes sont à ce point remplies de haine, de manque d’empathie et si je me trompais, alors c’est à pleurer sur notre société actuelle … où sont parties nos vraies valeurs de partage, d’humanité, l’humain serait-il devenu un deshumain ..Je veux me tromper et encore croire en l’homme mais je vous avouerai que tout cela m’effraie beaucoup..
Merci, Jocelyne !